Un marché de l’occasion porté par la pénurie de voitures neuves
Mois après mois, le prix des voitures d'occasion en France poursuit son ascension. Bridés par une pénurie persistante de semi-conducteurs, les constructeurs sont contraints d'interrompre périodiquement leurs chaînes d'assemblage. De nombreux clients se sont logiquement reportés sur le marché de la seconde main, plutôt que de subir des délais de livraison à rallonge et des prix qui s’envolent (+ 21 % sur les trois dernières années pour les voitures neuves, selon AAA Data).
Dans le même temps, la baisse des immatriculations de voitures neuves réduit mécaniquement le nombre d'occasions récentes arrivant sur le marché. A cela s'ajoute la prolongation des contrats de leasing, faute de disponibilité de nouveaux modèles. Conséquence, l’assèchement du marché de l’occasion a provoqué un recul de 13% du nombre de transactions depuis le début de l'année.
Un marché de l’occasion électrique et hybride encore limité
Ce n’est pas le cas du marché de l’occasion électrique et hybride qui continue sa progression, mais dans des volumes réduits, même si les constructeurs semblent avoir intégré une stratégie pérenne de vente de véhicules d’occasion électriques et hybrides. Ainsi, dès 2016, Nissan a lancé son label Club Occasions Véhicules Électriques et Renault démarré le programme de revente de la Zoé.
Du côté des consommateurs, la demande progresse, mais reste limitée. La faute à une offre encore réduite (les véhicules électrifiés sont plus récents), à un pricing important et aux interrogations qui subsistent sur l’utilisation de l’électrique.